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Le premier ministre de l’Ontario remanie son Cabinet moins d’un an après les élections d’octobre 2007.
Ce remaniement verra la création du ministère du Commerce international et des Investissements, qui sera confié à la députée de la région de Windsor, Sandra Pupatello. Elle aura la tâche d’attirer de nouveaux investissements étrangers en Ontario, et d’aider les entreprises d’ici à percer sur les marchés mondiaux.
Michael Bryant remplacera Mme Pupatello au Développement économique et demeure leader en Chambre du gouvernement.
L’ancien ministre du Travail Brad Duguid sera responsable du portefeuille des Affaires autochtones.
Le député torontois Peter Fonseca passe du Tourisme au Travail.
La députée de Nipissing, Monique Smith, sera désormais responsable du portefeuille du tourisme. Le ministère du Revenu, dont était responsable Mme Smith, sera désormais confié au ministre des Finances Dwight Duncan.
Le premier ministre Dalton McGuinty affirme que le remaniement ministériel, et plus particulièrement la création du ministère du Commerce international et des Investissements, permettra à l’Ontario de se tailler une meilleure place sur les marchés internationaux.
Les partis d’opposition trouvent que le moment du remaniement est mal choisi, alors que la rentrée parlementaire à Queen’s Park aura lieu le 22 septembre. Le NPD et le Parti progressiste-conservateur affirment que ce remaniement ne sert qu’à détourner l’attention des problèmes économiques qui touchent la province, alors que la crise perdure dans les secteurs manufacturier et forestier.
Inquiétudes
Les Autochtones de la province craignent d’être les perdants de ce remaniement, en raison de la nomination d’un nouveau ministre aux Affaires autochtones.
Les chefs de la première nation Anishinabek, notamment, sont déçus de ne pas avoir été avertis du remaniement ministériel d’aujourd’hui. L’adjoint administratif du chef du Grand conseil de la Nation Anishnabek, Bob Goulais, craint que la période d’apprentissage d’un ministre qui vient d’une région urbaine ne ralentisse les changements au sein du ministère.
Son inquiétude est avivée par le fait que la province s’apprête à réviser la Loi sur les mines, ce qui aura un impact sur les Premières Nations, dont plusieurs occupent ou revendiquent un territoire riche en ressources naturelles.